La cabine est sympa, assez spacieuse : lit double en 140x190, deux tables de chevet, coiffeuse avec siège, canapé deux places, armoire, mini-bar vide et cabine douche-lavabo-vécés. La clim étant à fond, j'ai la chance d'avoir une chambre à 10°C, du coup, pas besoin de mini-bar, l'air ambiant suffira pour un coca frais. Une petite télé fonctionne et me permet un premier mini-aperçu de l'égypte par la lucarne (y'a les mêmes chaînes chez Free !!!).
Histoire de mettre les choses au point dès le début : cinq étoiles. Il s'agit des normes égyptiennes pour les bateaux de croisière. Ces normes n'ont rien de comparable avec les normes européennes. Si je pouvais comparer, je dirais qu'il s'agit péniblement d'un deux étoiles. Néanmoins, les cabines sont propres, le bateau bien entretenu. Des serviettes et du PQ, mais pas de savon. J'ai de toute façon tout prévu.
La large baie vitrée m'offre une vue imprenable sur le bateau d'à côté. Oui, parce que comme tu peux t'en douter, il n'y a pas qu'un seul bateau pour les croisières sur le Nil. En raison de la longueur de quai disponible, les bateaux sont à couple, babord contre tribord. Lors de l'arrivée, pour accéder à bord du M/S Lady Diana, j'ai dû traverser 4 autres structures flottantes du même genre. Plus tard, dans la journée, j'ai commencé à compter, hilare, le nombre de barcasses. A 10, mon sourire s'est figé, à 15, j'ai arrêté et j'ai commandé un café au barman.
Le pont supérieur, le "Solarium", est équipé d'une piscine ou plutôt d'un aquarium à touristes de 2 mètres sur 3. Je me méfie de ces soupières à l'air libre. Généralement, on y trouve toutes les infections du monde + les autres. Je sais rester distant avec les amibes, quitte à passer pour un goujât.
Comme tu as eu le courage de me lire, voici une petite vidéo pour te faire une idée d'une usine à touriste en train de se garer :
Comme précisé précédemment, le réveil a eu lieu à 7h30. Petit-déjeuner correct, il y avait de tout en quantité suffisante (viennoiseries, charcuterie, oeufs etc.) et d'une qualité correcte.
Huit heures trente pétantes, départ du groupe vers le temple de Karnak à quelques minutes en bus du bateau.
Lors du pot d'accueil (tu sais, le jus de fruit à 2h30 du matin), Ihab, notre guide, a précisé qu'il procédait à un léger changement dans le programme. Nous ne ferons ce matin que le temple de Karnak en raison de notre arrivée tardive. Il nous réserve le temple de Louxor pour le dernier jour et franchement, je ne l'ai pas regretté.
Arrivée au temple de Karnak : je jubile !!! Enfin, les hiéroglyphes, la salle hypostyle !!! Et les touristes.
Tu as déjà fait un tour dans la fosse d'un concert de métal ? Non ? Bon, l'ouverture des soldes aux Galeries Lafayettes ? Ah ! Tu vois, tu sais déjà à quoi ressemble la visite d'un temple égyptien !!!
J'ai déjà dit que notre guide s'appelle Ihab. Je ne vais pas le répéter 500 fois. Dorénavant, je vais raccourcir en ne parlant que de Ihab.
Ihab est habitué au public francophone (voir le petit encart qui lui est consacré en page "Pratique"). Il a la bonne idée d'amener son groupe à l'écart de la foule pour faire ses commentaires. Une fois ses commentaires finis, quartier-libre pour les touristes ! Vous avez 45 minutes pour traîner !! Rendez-vous à telle heure, tel endroit ! Eclatez-vous ! Bon pour ce qui est de s'éclater, le temple de Karnak s'étend sur 93 hectares, donc, vu le temps imparti, il faut avoir une pratique régulière de la course à pied pour voir un maximum de choses.
L'Egypte est un beau pays, avec une histoire fabuleuse. Le revers de la médaille est bien entendu une prise d'assaut des sites par les touristes et des horaires imposés pour respecter le programme des visites et les horaires de navigation.
Le retour vers la sortie est plus délicat : je tente avec moult courtoisie et excuses de me faxer entre les trois grasses et une colonne papyriforme à chapiteau ouvert (merci Ihab), sans succès. L'heure de départ, convenue de façon unilatérale par Ihab étant déjà dépassée de quelques minutes, je prends l'option de la sortie "à la parisienne".
Finalement, l'exfiltration du temple de Karnak se fait très facilement pour un parisien habitué au métro. Je tiens ma droite. Toujours. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les anglais tiennent leur gauche. C'est un non-sens. M'enfin !